Le Book Club de Noël : Une histoire de bonté

Si vous aimez le Book Club, vous allez dévorer Une bibliothèque féministe, notre livre co-édité avec les Editions de l’Iconoclaste, dans lequel Agathe Le Taillandier rassemble 18 femmes : chacune signe un texte dans lequel elle partage sa lecture fondatrice dans son parcours féministe. Un livre qui donne envie d’en lire plein d’autres que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.  

Et si vous souhaitez avoir accès à des épisodes exclusifs ainsi qu’aux coulisses de la création de nos podcasts (avant-premières de nos nouveaux podcasts, rencontres en ligne, soirées de lancement, bonus inédits...) vous pouvez vous abonner au Club Louie, à partir de 5 euros par mois !

Dans les quatre prochains épisodes du Book Club, vous allez entendre quatre voix qui font notre studio au quotidien. La première est celle de Brune Bottero. Elle présente Émotions tous les quinze jours et a signé la deuxième saison de Entre, avec Lucien 11 ans et Julie 8 ans. 

Dans cet épisode, elle nous présente sa bibliothèque, pleine de romans et de livres de littérature jeunesse, ces livres pour lesquels elle ressent, des années après, une “émotion intacte”, qui lui font “un nœud à la gorge tout à fait spécial”

Pour cet épisode de notre hors-série de fin d’année, elle a choisi de nous parler d’un livre qui “transmet cette magie de Noël”, puisqu’il raconte une histoire empreinte d’une vraie bonté : Corps et âme de Frank Conroy. L’histoire de Claude, petit garçon de six ans qui trouve un jour un piano et devient, seul, un prodige.

En cette période, c’est un roman lumineux et “qui fait beaucoup de bien” que Brune Bottero veut nous faire découvrir. Elle veut nous réconcilier avec les histoires de héros “bons” qui, elles aussi, peuvent faire de bons romans.

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. Brune Bottero répond aux questions de la journaliste Marjolaine Roget. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Marjolaine Roget a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage. 

Le Book Club est une création Louie Media aussi rendue possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions.

Maïa Mazaurette : “C’est une drama queen Marguerite Duras”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Chez Louie Media, dans chacun de nos podcasts, nous essayons de faire ressentir le monde avec des histoires fortes, remplies d’émotions et d’intimité. Dans le Book Club, cette intimité, nous la retrouvons dans la bibliothèque des femmes qui nous inspirent et que nous rencontrons. A chaque épisode  nous nous arrêterons sur un livre un peu spécial. Un roman, un essai ou toute oeuvre littéraire qui raconte un moment charnière de la vie de cette femme.

La lectrice que l’on découvre dans cet épisode est la journaliste et autrice Maïa Mazaurette. Elle a habité à Berlin, Copenhague ou New York. Et pendant ses expatriations, elle a perdu beaucoup de ses livres... Si pour certain.e.s passionné.e.s de lecture cette situation est un cauchemar, elle, s’en accommode très bien: “J’aime bien perdre des livres parce que j’ai l’impression qu’une bibliothèque, c’est aussi quelque chose qui nous rattache au passé” (01’20). Elle a donc troqué ses bouquins papier contre une tablette numérique. “J’ai aussi un intérêt personnel à ne pas avoir une bibliothèque sous mes yeux et en voir une justement qui disparaît au fur et à mesure” (01’55). 

Au micro de Gladys Marivat, Maïa Mazaurette nous présente L’amant de Marguerite Duras aux éditions de Minuit, un livre qui fait écho à son adolescence. Au moment où elle se retrouve avec ce récit entre les mains, elle a 15 ans, elle est en vacances en famille dans le sud de la France et s’identifie à l’héroïne du roman. “C’était une jeune fille de 15 ans qui était celle que je rêvais d’être : belle, libre...” (15’). Ce qui est fort pour cette adolescente, future journaliste, c’est que ce livre n’est pas qu’une histoire d’amour ou de sexe mais aussi celle d’une émancipation. Malheureusement, à ce même moment, elle se heurte à l’image de Jane March qui adapte le rôle de l’héroïne au cinéma : “J’ai cette actrice sublime en tête et je me dis que pour avoir cette vie là, pour avoir cette absolue indépendance et liberté, il faut être une très belle femme” (16’30). 

Dans L’amant, Marguerite Duras affiche sa hantise du temps qui passe: “Marguerite Duras dit [...] à 18 ans, elle vieillit. Et puis, elle dit qu’elle garde le même visage jusqu’à ses 80 ans, celui d’une femme qui a le visage détruit à 18 ans” (17’20). Cette phrase a profondément influencé le rapport à la beauté de Maïa Mazaurette mais surtout son regard sur les effets de l’âge sur le corps d’une femme. “A 35 ans, je me disais mais qu’est ce qui va me tomber dessus à 40 ans ? [...] Parce que j’ai l’impression que c’est le dernier moment de ma vie où je vais pouvoir faire l’amour avec l’amant chinois” (18’12). Une peur dont elle s’est aujourd’hui librement défaite. 

C’est ce même livre qui, une fois adulte, poussera Maïa Mazaurette à aller sur les traces de l’enfance de Marguerite Duras, pour finir la rédaction de son livre Sortir du trou, lever la tête aux éditions Anne Carrière. L’amant de Marguerite Duras n’aura cessé d’accompagner la journaliste et autrice, de son adolescence à aujourd’hui. 

Cet entretien a été mené par Gladys Marivat. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix, Maureen Wilson y était responsable éditoriale et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify


Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #13

Le prochain club de lecture aura lieu le mardi 4 février 2020 dans nos locaux, au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le XIe arrondissement de Paris. Nous y parlerons de L’Amant de Marguerite Duras.

Les places sont limitées pour que nous puissions avoir les conversations les plus riches et les plus intimes possibles. Alors prenez dès à présent votre place !


Titiou Lecoq : “À 13 ans j’ai eu les lunettes féministes avec Simone de Beauvoir”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Pour Titiou Lecoq, lire des classiques de la littérature, c’est comme regarder des séries: “Il y a des retournements de situation, des vrais plot twists [NDLR : des rebondissements]. Tout ce que les scénaristes américains peuvent utiliser dans les séries, tu l’as dans Balzac” (21’16). Habituellement, les grands classiques de la littérature sont découverts par les lecteur.ice.s à l’adolescence, dans des cours de français qui - avouons le - ne les passionnent pas toujours! Or, l’écrivaine nous donne une toute autre lecture de ces pavés: “Il n’y a pas de questions de difficulté. C’est vraiment comment nous, adultes, on amène les enfants à ces lectures” (24’50). 

Titiou Lecoq ne fait pas partie des élèves qui auraient pu être dégoûté.e.s par ces classiques littéraires. Ce sont d’ailleurs ces ouvrages qui l’ont aidée à construire sa vision de la littérature. Au micro de Maud Ventura, elle présente : Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir aux éditions Folio, Le Père Goriot d’Honoré de Balzac aux éditions Flammarion et La fonction du balai de David Foster Wallace aux éditions Au diable vauvert. “Tu as l’autrice Simone de Beauvoir qui m’ouvre la porte sur les choses, Balzac est sur une fonction de la littérature [...], et après tu as Wallace qui arrive dans ma vie et qui me dit : “T’es sûre que la littérature sert à ça ? T’as réfléchi ? C’est quoi un mot ?” (38’18). 

La bibliothèque de l’autrice féministe est très organisée : tous les livres sont rangés dans l’ordre alphabétique à l’exception de deux auteurs qui lui sont chers. “Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont droit à leur étagère à part. [...] J’ai une relation très proche et très particulière avec eux. Je me suis tellement servie de leurs bouquins, je les ai tellement lus que j’ai besoin de les avoir dans un espace à part” (01’48). Sa relation avec ces auteurs est si intime, qu’elle leur parle à travers leurs livres. “Comme si je parlais à Simone, j’ai écrit en haut de la page [...]. Comme si je lui répondais” (09’45).

Titiou Lecoq se remet en question, que ce soit en tant que lectrice ou en tant qu’écrivaine. “Si je lis pour le plaisir, je vais culpabiliser. Il faut que je rentabilise les choses que je lis ou que je fais. C’est assez obsessionnel” (04’25). Par conséquent, la militante féministe ne s’est pas toujours sentie légitime à être une femme de lettres. “Je n’avais pas fait de thèse, ni de doctorat sur Honoré de Balzac. Je ne suis pas universitaire. Je me suis dit que je ne pouvais pas écrire de livre sur lui” (06’26). Quelques mois après la publication de son livre Honoré et moi aux éditions L’Iconoclaste, Titiou Lecoq a maintenant réglé cette question de légitimité. “J’arrive à écrire pour le plaisir d’écrire sans me gâcher les choses avec des prises de tête, ce qui est un miracle” (07’00). Une déconstruction qui lui a pris des années à matérialiser mais qui lui permet aujourd’hui d’écrire et de lire sans trop de limites.

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Amel Almia a fait le montage. Maud Benakcha était en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix, Maureen Wilson était responsable éditoriale et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #12

C’est le retour des rencontres du Book Club ! Pour cette rentrée 2020, nous vous donnons rendez-vous le mardi 21 janvier à partir de 19h30 dans les locaux de la maison d’éditions L’Iconoclaste en présence de l’autrice Titiou Lecoq !

Nous parlerons des Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. Sachez que pour chaque inscription, vous recevez gratuitement un exemplaire Folio de l’oeuvre, que vous pouvez venir chercher dès maintenant, dans nos locaux, chez Louie Media.

Rendez-vous, le 21 janvier prochain à L’Iconoclaste au 26 rue Jacob dans le sixième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite, les places sont limitées !

Marie-Aude Murail : "Je ne veux pas être lue, je veux être relue"

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JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous récemment relu un livre qui vous avait bouleversé.e étant enfant ? Aujourd’hui, avec quelques années ou décennies de plus, l’avez-vous redécouvert avec la même euphorie ou avait-il perdu toute sa saveur? Dans cet épisode du Book Club, l’autrice Marie-Aude Murail décrit cette double lecture” (16’50) avec d’un côté des yeux d’enfants et de l’autre la compréhension d’adulte. Pour elle, “quel que soit ton âge, tu dois t’autoriser cette lecture naïve parce qu’autrement tu vas perdre toute ta fraîcheur et la fraîcheur de l’histoire” (17’20)

Pour cet entretien avec Maud Ventura, l’écrivaine a choisi trois lectures qui retracent son parcours de lectrice au fil des âges : comme enfant, adolescente et jeune femme. Elle présente: Tintin au Tibet de Hergé aux éditions Casterman, Lorenzaccio d’Alfred de Musset aux éditions Gallimard et L’Ami Commun de Charles Dickens aux éditions Gallimard. 

Depuis son adolescence, Marie-Aude Murail a un attachement tout particulier pour Charles Dickens. Une adulation telle, qu’elle se rappelle, mi amusée, mi honteuse qu’elle a volé deux de ses livres dans la bibliothèque de son père. “J'ai appris avec Dickens qu'un livre était fait pour rire, pleurer, avoir peur, pour vouloir savoir la suite. C'est lâcher la bride à toutes ses émotions” (34’10). 

Les ouvrages de l’écrivain anglais ne sont pas les seuls à avoir une place privilégiée dans la maison de Marie-Aude Murail. Si elle n’a pas besoin de posséder tous les livres, les albums jeunesse sont bien les seuls dont elle ne peut pas se séparer. “C’est des objets d’art, des souvenirs, des morceaux de vie. Ces livres ont été tellement lus...” (07’30). 

Marie-Aude Murail a grandi entourée de filles et de femmes. Pourtant, en classe, aucune femme écrivaine n’était citée. Elle prend donc les choses en main en classe de première: “La fois où j'ai entendu parler d'une femme, c'est parce que j'ai demandé à faire un exposé. J'ai levé la main et j'ai dit “Est-ce que je peux faire un exposé sur Colette ?” (41’19). 

Aujourd’hui autrice jeunesse, Marie-Aude Murail se questionne. Pour ne pas invisibiliser les femmes dans les histoires et ne pas perpétuer les stéréotypes de genre, l’autrice porte une grande attention à son écriture et à la réécriture de ses oeuvres. C’est notamment grâce à sa fille qu’elle a pu se “rééduquer” sur ce qu’est une femme. “En tant que créatrice, je sentais ce plafond de verre et toutes ces choses là. Mais peut être qu'il fallait que j'aille plus profondément dans mon inconscient et dans ces choses que j'avais entérinées” (20’31).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le prochain club de lecture aura lieu en 2020! Nous vous tenons au courant très rapidement du lieu et de l’oeuvre dont nous parlerons! Belle fin d’année!



Pomme : “Je ne pensais pas qu’une BD aurait un tel impact dans ma vie”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous déjà mesuré votre bibliothèque en taille de chien ? Non ? Alors ça sera une première parce que c’est ce que nous faisons dans cet épisode du Book Club. Notre invitée, la chanteuse Pomme, détient une bibliothèque minimaliste que nous avons eu la chance de visiter: Ca fait la taille d’un petit chien, un beagle” (00’07). En attendant d’avoir “une grande maison avec une pièce dédiée aux livres(01’28), l’interprète de Sans toi respecte un cycle bien précis: dès qu’un nouveau livre rejoint sa pile de lectures, un autre est confié à un nouveau foyer. 

Au micro de Maud Ventura, elle recommande: Sorcières de Mona Chollet aux éditions Zones. Mais aussi Corps Sonores aux éditions Glénat de Julie Maroh, autrice de la bande-dessinée Le bleu est une couleur chaude, qui a inspiré le film La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Elle conseille enfin le recueil de poèmes Capitale de la douleur de Paul Eluard aux éditions Gallimard. 

Parmi les livres survivants de sa bibliothèque, certains sont signés d’autrices précédemment interviewées dans le Book Club : Rien ne s’oppose à la nuit et Jours sans faim de Delphine de Vigan et la bande-dessinée Libres! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels de Diglee. Vous avez d’ailleurs peut-être eu la chance de rencontrer cette dernière au club de lecture que nous organisons deux fois par mois

Outre le chant et la lecture, la chanteuse Pomme s’exerce à la sorcellerie: “Je fais des trucs de magie blanche en cachette” (06’55)

Après sa Terminale L, où elle doit découvrir, retenir et analyser des centaines de pages, elle cesse totalement de lire.  Ce sont les poèmes qui lui redonnent le goût de la littérature (05’00). Le tout premier [recueil de poèmes] que j'ai acheté s'appelle Mèches de Sébastien B.Gagnon. C'est des petits poèmes de maximum dix lignes. Ca m'a aidé à reprendre la lecture” (05’30). 

Nous apprenons au fil de la discussion autour du livre Sorcières de Mona Chollet que la jeune femme de 23 ans a toujours voulu avoir un enfant. Moi, j’avais l’impression que mon existence n’aurait du sens que si j’avais un enfant” (15’48). Elle exprime cette envie irrépressible d’être mère dans sa chanson Grandiose tiré de son album Les failles, qu’elle a bien voulu interpréter pour nous (17’20). 

En pleine promotion de son nouvel album, elle prend le parti de parler de son homosexualité. Si moi j'en parle pas alors que j'ai une voix, qui représente les lesbiennes dans l'espace public ?” (27’14). Un choix qu’elle sait nécessaire pour la société mais qui n’a pas été évident à prendre: “Mon seul souhait, c'est de pouvoir écrire des chansons qui parlent de ma vie sans avoir à me justifier” (31’25).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #11

Pour cette onzième rencontre littéraire nous parlerons de Sorcières de Mona Chollet.

Nous vous donnons rendez-vous chez nous à Louie Media au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le onzième arrondissement de Paris à partir de 19h30.





Laura Nsafou : "Il y a un enjeu de représentation dans la littérature"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

C’est majoritairement de la littérature afro qui occupe les étagères de l’autrice Laura Nsafou, également connue sous le pseudo de Mrs Roots, un nom tiré de son blog. Dans ce dixième épisode du Book Club, elle présente: À nos humanités révoltées de Kiyémis, un recueil de poèmes qui n’est actuellement plus disponible mais sera réédité en janvier 2020, Wild Seed d’Octavia Butler aux éditions Grand Central Publishing (actuellement non traduit en français) et In-Humus de Linnea Sterte aux éditions de la cerise. 

Au micro de Gladys Marivat, Laura Nsafou nous fait la visite de sa bibliothèque dans son nouvel appartement. “Le premier but, c’était de sortir tous les livres de mes cartons et de les mettre dans ma bibliothèque pour ne pas les abîmer” (00’19).

L’autrice parle de son engagement afroféministe (04’56) et nous dit ce qui l’a amenée à se renseigner sur ce mouvement (09’06). 

Elle nous raconte également comment, avec le livre de Frantz Fanon Peau noire masques blancs, elle s’est sentie pour la première fois représentée dans un livre (11’07). “Comment ça se fait que ce n’est qu’à 20 ans que je trouve un bouquin qui me représente?” (12’05).

On découvre le rôle qu’a joué Kiyémis, poétesse précédemment interviewée dans le Le Book Club, dans la publication de l’un des premiers romans de Laura Nsafou : A mains nues, aux éditions Synapse (13’33). Mrs Roots affirme que lire À nos humanités révoltées est une “vraie expérience de lecture” (18’17). 

Dans cet épisode, l’autrice afroféministe évoque aussi le mouvement panafricain abordé dans Wild Seed d’Octavia Butler (25’18). 


Cet entretien a été mené par Gladys Marivat. Maud Benakcha était à l’édition et à la coordination. Maële Diallo a fait le montage. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.
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Le Book Club #10

Nous vous organisons une soirée spéciale poésie en compagnie des autrices Laura Nsafou et Kiyémis !

La dixième rencontre littéraire aura lieu le mardi 26 novembre, à partir de 19h30 au Reid Hall Columbia Center, 4 rue de la Chevreuse dans le sixième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Sylvia Whitman : "Une femme qui a une puissance, ça fait peur aux autres"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Les livres sont mes journaux”. Cette phrase, c’est Sylvia Whitman qui la prononce. Elle est propriétaire de la librairie Shakespeare & Company, située à deux pas de Notre-Dame dans le quartier latin de Paris. Au micro de la journaliste Gladys Marivat, elle nous parle de trois livres qui l’ont marquée : Circé de Madeline Miller aux éditions Pocket, Frankissstein : A Love Story de Jeanette Winterson aux éditions Penguin Random House et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli aux éditions de l’Olivier. 

Il y a des livres dans chaque pièce parce que je me sens tout de suite chez moi quand il y a des livres à mes côtés”. Dans ce neuvième épisode du Book Club, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Sylvia Whitman nous parle de littérature. Née à Paris à l'Hôtel Dieu en face de Shakespeare & Co, la libraire a grandi en Angleterre avec sa mère, d’où son bel accent britannique. À 21 ans, elle retourne auprès de son père, George Whitman, fondateur de la librairie Shakespeare & Company. Passionnée par le théâtre, son père lui a un jour dit : Mais tu peux être la star ici, à la caisse !. Il lui transmet le goût du métier et une vision poétique de Paris. Sous le charme des murs de la librairie, qui datent du 17e siècle, elle lui succède en 2006.  

Maniaque” de l’ordre alphabétique, ses livres sont soigneusement rangés et occupent tous les recoins de son appartement. Elle plaisante en disant : “C’est un peu mieux que chez mon père ! Quand il vivait au troisième étage de la librairie, il n’y avait même pas de fenêtres parce qu’il les avait bloquées avec des étagères”

La libraire nous parle de sa routine du matin (5’) et de son histoire d’amour avec la lecture (10’40). “Jeanette Winterson, une écrivaine [dont] j’ai choisi [de vous parler] aujourd’hui, a dit que le matin il faut commencer par un poème parce que c’est l’équivalent d’un expresso pour le cerveau.” 

Accompagnée de sa tasse de thé, Sylvia Whitman détaille le “monde fascinant” dans Circé de Madeline Miller (15’40), qui l’a amenée à réfléchir à la figure de la sorcière (19’40). Et elle nous explique en quoi Frankissstein de Jeanette Winterson (25’13) et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli (35’) sont des livres politiques et urgents à lire. 

Cet entretien a été mené par Gladys Marivat.  Pauline Thomson a composé la musique. Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination. Maële Diallo était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #9

Dans ce nouvel épisode du Book Club, Sylvia Whitman recommande notamment Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli. Venez nous retrouver pour en parler pendant la soirée club de lecture !

La neuvième rencontre littéraire aura lieu le mardi 12 novembre, à partir de 19h30 Chez Simone, au 226 rue Saint-Denis dans le deuxième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Céline Leroy : "Il y a des choses passionnantes qui se passent dans la littérature américaine aujourd'hui"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Si certain.e.s ne sont adeptes que de la langue de Molière, la traductrice Céline Leroy est tout aussi passionnée par la langue de Shakespeare. Elle y consacre sa carrière et quand Elisabeth Philippe la rencontre, elle traduit You can’t catch death [NDLR: La mort n’est pas contagieuse en français], mémoires de l’autrice Ianthe Brautigan. Elle est la fille de l’écrivain et poète Richard Brautigan, l’un des pionniers du mouvement littéraire Beat Generation,  qui a marqué la littérature américaine avec son oeuvre La pêche à la truite en Amérique, mêlant western, polar et poésie. C’est d’ailleurs cet écrivain qui pousse la traductrice à découvrir la littérature outre-atlantique: “Cette littérature a confirmé une espèce de passion, de rapport très intense et intime à une langue et à un territoire fantasmé [...] C’est l’évasion et en même temps c’est se sentir chez soi dans un truc complètement barré” (9’38). 

Dans cet épisode du Book Club, la traductrice Céline Leroy présente: Liens de sang d’Octavia Butler aux éditions Dapper, le catalogue d’exposition Alice Neel, peintre de la vie moderne aux éditions Fonds Mercator et Bleuets de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol, traduit par notre invitée. Cette dernière confie s’être jetée sur Bleuets pour en faire la traduction. “Je ne savais pas si le Sous-sol avait acheté Bleuets donc je leur ai écrit pour dire: “Je ne sais pas ce que vous faites avec Bleuets mais si jamais, au cas où, par miracle, c’était possible de…” Et en fait, c’était possible de…” (27’38). Ayant eu l’opportunité “d’avoir le nez très près du texte” (33’50), Céline Leroy décrit une oeuvre finement menée, unique et réjouissante.  

Depuis quelques temps, Céline Leroy traduit surtout des autrices engagées comme Jeanette Winterson ou encore Rebecca Solnit. “Il se passe quelque chose au niveau de la littérature, notamment écrite par des femmes. Elles font des choses différentes. La littérature afro-américaine propose des choses incroyables. La littérature queer, transgenre, il y a des choses formidables” (29’48). Des écrits “formidables” qui lui permettent de découvrir de nouvelles voix. Des voix singulières qui racontent le monde qui nous entoure. 

Cet entretien a été mené par Elisabeth Philippe. Amel Almia a fait le montage. Iris Ouedraogo était en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #7

Dans cet épisode, Céline Leroy recommande tout particulièrement Bleuets de Maggie Nelson, publié aux éditions du Sous-sol. L’autrice se demande s’il est possible de tomber amoureux.se d’une couleur. Un livre traduit en français dix ans après sa parution aux États-Unis. Nous en parlerons lors du 7e événement du Book Club.

Venez nous y rejoindre !

Cette septième rencontre littéraire aura lieu le 15 octobre, à partir de 19h30, au club Business O Féminin au 8 Rue du Cherche-Midi, dans le sixième arrondissement de Paris. Afin d’avoir le maximum d’échanges possibles, les places sont limitées. On a hâte de vous y retrouver !

Delphine de Vigan : “Certains livres m’ont ouvert des portes”

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Delphine de Vigan est écrivaine, scénariste et réalisatrice. Au micro de Clémentine Goldszal, elle nous fait découvrir sa bibliothèque et nous présente trois livres qui l’ont marquée. Trois oeuvres littéraires écrites par des femmes : L’Empreinte d’Alex Marzano-Lesnevich aux éditions Sonatine, Le Présent Infini s’arrête de Mary Dorsan aux éditions POL et Tropique de la violence de Nathacha Appanah aux éditions Gallimard. 

Pour moi écrire, c’est trouver sa propre langue sans cesse et tenter, si possible, de la préserver si tenté qu’on l’a trouvé. Dans ce premier épisode du Book Club, Delphine de Vigan nous fait visiter sa bibliothèque, partiellement composée de livres de sa grand-mère et de sa mère. Elle nous explique comment ces livres, qu’elle chérit tant, l’aident parfois dans la construction de ses propres oeuvres littéraires (7’25). Elle évoque aussi sa peur d’être influencée par une voix qui n’est pas la sienne dans ses périodes d’écritures (9’55). 

Puis, l’écrivaine nous raconte sa rencontre avec l’autrice de L’Empreinte, Alex Marzano-Lesnevich, comment elle s’est jetée sur son livre (13’44) et les similarités avec son roman Rien ne s’oppose à la nuit, publié aux éditions JC Lattès (19’43). Je suis intimement convaincue que le fait que ce livre (Rien ne s’oppose à la nuit) existe, désamorce en partie toutes ces choses qui hantent les familles, tous ces secrets, tous ces non-dits qui hantent les familles et les rongent(20’07) 

Delphine de Vigan nous dit pourquoi Le Présent Infini s’arrête de Mary Dorsan est un récit qui dérange mais aussi à quel point il est juste (22’13) et comment ces livres peuvent changer le regard du lecteur (26’52). 

Enfin, l’écrivaine française raconte comment Tropique de la violence de Nathacha Appanah a rythmé son été (30’40), la complexité du processus d’adaptation cinématographique de ce livre, comment faire pour ne pas perdre la beauté d’une oeuvre littéraire quand on passe de l’écrit à l’image (33’53) et en quoi Tropique de la violence est un livre politique. 

Cet entretien a été mené par Clémentine Goldszal. Pauline Thompson a composé la musique. Maud Ventura était à l'édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #1

La romancière recommande particulièrement L'Empreinte d'Alex Marzano-Lesnevich. Un livre de non fiction bouleversant qui raconte, en parallèle, l'histoire d'un homme accusé du viol et du meurtre d'un enfant et condamné à mort par la justice américaine, et l'histoire personnelle de l'autrice, victime d'abus dans son enfance. Un ouvrage dont nous parlerons lors du 1er événement du Book Club, venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail.

Cette première édition du Book Club aura lieu le mardi 23 juillet à 20h30 à l'Appartement Sézane, 1 Rue Saint-Fiacre, 75002 Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont très limitées.
Nous espérons vous y voir!